À propos

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Notre mission

La mission du Centre de jour Ma Cabane consiste à soutenir les personnes en situation de rupture sociale ou d’itinérance et à favoriser l’amélioration de leurs conditions de vie. Elle s’actualise de trois façons : l’accueil, l’accompagnement et la référence; l’accès à des services de proximité; l’animation du milieu de vie.

L’accueil, l’accompagnement et la référence

Un lieu d’accueil et d’écoute, sécuritaire, pour se déposer, s’organiser et se relever

L’accueil

L’accueil débute par la présence d’un intervenant qui va à la rencontre des personnes se présentant à Ma Cabane. C’est l’occasion de créer un lien avec les personnes et de les introduire au Centre de jour, à ses espaces, ses services et ses modes de fonctionnement.

L’accompagnement

L’accompagnement comprend un ensemble d’actions entreprises avec les personnes afin de répondre à leurs besoins du moment. Par exemple: aide alimentaire, recherche d’un logement, carte d’assurance maladie, besoins en lien avec la santé physique ou mentale, etc. Dans la mesure où Ma Cabane ne peut répondre à tous les besoins exprimés, l’accompagnement, lorsque nécessaire, est effectué dans un esprit de maillage; les membres de l’équipe peuvent ainsi, après une intervention brève, diriger la personne vers des professionnels offrant des services sur place ou dans la communauté.

La référence

La référence consiste à relier au mieux les besoins des personnes aux services des organisations existantes, de fournir de l’information sur ceux-ci et au besoin, faciliter le passage vers ceux-ci.

L’accès à des services de proximité et autres services professionnels

Un lieu pour être aidé et se rétablir

Ce volet de services comprend: Un accès à des interventions brèves et ponctuelles : une intervention de proximité sans rendez-vous dans un lieu facilement accessible; Des interventions de prévention et de réduction des méfaits;

Un accès simple à une évaluation et à des services spécialisés en santé mentale et en santé physique (soins infirmiers une fois semaine); Un accès au Service intégré de dépistage et de prévention des infections transmises sexuellement et par le sang (SIDEP) du CIUSSS de l’Estrie-CHUS; de l’enseignement et du dépistage des ITSS;


Un accès à des services professionnels variés en fonction des besoins des usagers et des partenariats tissés au fil du temps. Par exemple : coiffure, conseil juridique, accompagnement dans la recherche de logement, etc.

Travailleuse de la santé soignant le pied d’un homme assis dans une salle médicale. La scène illustre un moment de soins et de bienveillance dans un cadre d’accompagnement social.
Travailleuse de la santé soignant le pied d’un homme assis dans une salle médicale. La scène illustre un moment de soins et de bienveillance dans un cadre d’accompagnement social.
Travailleuse de la santé soignant le pied d’un homme assis dans une salle médicale. La scène illustre un moment de soins et de bienveillance dans un cadre d’accompagnement social.
Groupe de personnes jouant à un jeu de cartes autour d’une table dans un centre communautaire chaleureux. L’ambiance est conviviale et détendue.
Groupe de personnes jouant à un jeu de cartes autour d’une table dans un centre communautaire chaleureux. L’ambiance est conviviale et détendue.
Groupe de personnes jouant à un jeu de cartes autour d’une table dans un centre communautaire chaleureux. L’ambiance est conviviale et détendue.

L’animation du milieu

Un milieu de vie rassembleur pour socialiser, participer, créer des liens et s’enraciner

Ce volet de services comprend les stratégies offertes aux personnes pour développer leur appartenance, exprimer leurs intérêts, leurs capacités, et favoriser leur participation sociale et communautaire.

L’animation se vit au quotidien (émergence d’activités spontanées selon la fréquentation), ainsi qu’à travers une programmation d’activités et le démarrage de projets pouvant être initiés par les personnes fréquentant le centre de jour.


Globalement, ces stratégies visent la socialisation, la création d’un sentiment d’appartenance, la prise en charge collective du milieu par les personnes et favorisent l’empowerment.

L’approche

L’affiliation renvoie à l’idée d’être relié à quelque chose ou à quelqu’un qui en retour donne du sens à ce que nous sommes. Au cœur de l’affiliation, on trouve le fait d’appartenir et d’être reconnu. Cette expérience nous confirme que nous avons une place et nous invite éventuellement à jouer un rôle dans la collectivité.


Mais pour les personnes vivant en situation d’itinérance, les choses ne se sont généralement pas déroulées comme elles auraient dû. Ces personnes ont souvent grandi “… dans un contexte où le monde des adultes fut vécu (puis intériorisé) comme étant un vaste champ de bataille ou d’exploitation (…) ou un labyrinthe émotif dont on ne sort pas indemne… Comment alors faire confiance au monde adulte, à la société ? Quel désir peut-on avoir de croître et d’en faire partie ?” (Poirier, Mario, et coll., GRIJA, 1999, p.7)

«La Politique nationale de lutte à l’itinérance pose d’entrée de jeu que l’itinérance n’est ni une fatalité ni un phénomène de génération spontanée, mais bien “l’aboutissement d’un processus de désaffiliation” (Gouvernement du Québec, 2014, p. 17). On ne naît donc pas itinérant, on le devient.

Quand tout aboutit à une impasse, quand on ne peut plus rien attendre de sa famille, de son école, de la Protection de la jeunesse, de sa famille d’accueil, etc., mieux vaut rompre, se replier, se refermer pour survivre. » (Cadre de référence sur l’itinérance à Sherbrooke; Réflexion sur le phénomène et orientation des actions menées sur le territoire, mai 2019)

Quand tout aboutit à une impasse, quand on ne peut plus rien attendre de sa famille, de son école, de la Protection de la jeunesse, de sa famille d’accueil, etc., mieux vaut rompre, se replier, se refermer pour survivre. » (Cadre de référence sur l’itinérance à Sherbrooke; Réflexion sur le phénomène et orientation des actions menées sur le territoire, mai 2019)

C’est malheureusement la voie qu’ont dû prendre la plupart des personnes fréquentant Ma Cabane. Mais le prix de ce retrait, de cette rupture est très élevé : isolement, marginalisation, stigmatisation, pauvreté souvent extrême, insécurité permanente, etc.


À cet état de désaffiliation, Ma Cabane répond par une ouverture à la création de liens dont le vecteur principal est l’Accueil. Le rôle central de l’Accueil dans la mission de Ma Cabane n’est donc pas accessoire. C’est le premier pas dans la rencontre avec la personne qui a pour but de lui faire comprendre qu’elle est la bienvenue et que nous l’acceptons avec tout ce qu’elle est, avec tout ce qu’elle porte. Pour Ma Cabane, l’Accueil représente le socle d’une relation à construire avec une personne pour qui trop souvent s’ouvrir à l’autre équivaut à traverser un champ de mines. L’Accueil sous-tend en fait l’ensemble de nos actions. Il s’agit moins d’un moment, celui où la personne arrive à Ma Cabane, que d’une attitude qui tente de dire de toutes les manières possibles à une personne qu’elle est importante pour nous, qu’elle existe quelque part pour quelqu’un, qu’elle est encore reliée à la communauté.


Concrètement, cela passe par des interactions essentiellement informelles où l’idée d’aidant et d’aidé tend à disparaître au profit d’un vivre ensemble égalitaire. La relation avec les personnes à Ma Cabane ne s’établit donc pas sur la base de leurs problèmes et de leurs diagnostics, mais tout simplement sur la base de leur humanité. Elles existent et, à ce titre, indépendamment de tout ce qui peut caractériser leur existence, elles méritent toute notre attention.

La réduction des méfaits

L’approche de réduction des méfaits est centrée sur le respect des choix et des besoins des individus. Elle implique la promotion de stratégies favorables à la santé et au bien-être et évite un rapport moralisateur aux comportements des personnes. Elle engage les intervenants à une attitude réaliste et pragmatique face au mode de vie des personnes en rupture sociale.


Plus précisément, l’approche de réduction des méfaits vise à : 

Favoriser une prise de conscience nuancée des risques encourus associés à un mode de vie présentant de réels dangers pour la santé des personnes (dépendances, travail du sexe, etc.);

Développer la capacité des individus à faire des choix éclairés et à en gérer les risques; soit mesurer les conséquences de leurs choix et trouver des façons d’en réduire les impacts négatifs.

La « diffusion d’information et de matériel préventif, la sensibilisation, l’éducation et l’accessibilité à des alternatives sont les principaux moyens mis à contribution pour favoriser une réduction des méfaits (ITSS, VIH-Sida, grossesse involontaire, judiciarisation, etc.). » (Fontaine, 2004).

Historique

Deux personnes jouent aux échecs dans un centre communautaire, concentrées sur la partie. D’autres personnes discutent en arrière-plan.
Deux personnes jouent aux échecs dans un centre communautaire, concentrées sur la partie. D’autres personnes discutent en arrière-plan.
Deux personnes jouent aux échecs dans un centre communautaire, concentrées sur la partie. D’autres personnes discutent en arrière-plan.

Ma Cabane, avant de voir le jour, a été rêvée, imaginée par des personnes issues de milieux aussi divers que ceux du communautaire, des affaires, de la rue, de la politique, etc. Le projet porté visait à répondre aux besoins associés à la quête des personnes d’un lieu sécuritaire, accueillant et chaleureux, d’un espace qui leur permettrait de se sentir partie prenante de quelque chose de positif pour elles et où elles pourraient non seulement recevoir, mais aussi donner d’elles-mêmes.

Qu’est-ce qu’un centre de jour ?

« Le centre de jour est une ressource souvent méconnue de la population générale. Il s’agit pourtant d’un espace de socialisation essentiel à la prévention de l’itinérance. (…) Ne constituant ni un espace de désœuvrement ni une simple stratégie pour retirer les personnes itinérantes des espaces publics, les centres de jour se sont révélés comme espaces de socialisation qui contribuent de manière originale et essentielle à la lutte à la désinsertion sociale, en plus de constituer une porte d’entrée vers les services de santé institutionnels pour des populations qui s’en trouvent souvent éloignés. ( …) Il se définit non pas par une offre de service précise (…), mais plutôt comme un espace où s’enracine une démarche d’accompagnement social propice à la reconstruction des liens sociaux. » (Portrait des centres de jour destinés aux personnes en situation ou à risque d’itinérance à Montréal, Ville de Montréal, 2017, p.7 et 11)

Salle communautaire animée avec plusieurs personnes assises et debout, discutant ou prenant une pause. Un chien repose calmement au sol près d’une table.
Salle communautaire animée avec plusieurs personnes assises et debout, discutant ou prenant une pause. Un chien repose calmement au sol près d’une table.
Salle communautaire animée avec plusieurs personnes assises et debout, discutant ou prenant une pause. Un chien repose calmement au sol près d’une table.